Vinificateur de talent, Michel Gaunoux l'était. Après avoir repris son domaine familial de Pommard ainsi que le savoir-faire, il parvenait à signer des cuvées parfaitement équilibrées entre puissance et finesse. Ainsi, il égrappait entièrement ses baies et pratiquait des cuvaisons longues. A la suite de son décès, sa femme a pris le relai sans changer pour autant la philosophie du domaine.

Les un peu plus de huit hectares des Arvelets s’étendent en pente raide plein sud, sur un sol rougeâtre très caillouteux, au-dessus du cours d’eau qui traverse Pommard. L’origine du nom de ce climat est sujette à controverse, Arvelets serait peut-être dérivée d’arvum, « terres en labour » ou bien un souvenir de la famille Micaud d’Arvelet, bâtisseurs du premier château de Pommard. Le domaine en possède une parcelle de 26 ares plantée de pinots noirs cultivés sans chimie, dont les baies sont vendangées à pleine maturité, égrappées puis encuvées en cuves bois pour un mois de macération environ. Remontages et pigeages sont pratiqués selon le millésime, puis après pressurage le vin est entonné en fûts à 20% neufs pour douze mois d’élevage.
Connu pour ses talents de vinificateurs, Michel Gaunoux, et son fils Alexandre aujourd’hui sont réputés pour leurs pommards alliant puissance et finesse, dans un style traditionnel qui rappelle les bourgognes d’antant. C’est le cas de cette cuvée parfumée d’épices, de cuir et de sous-bois, à la bouche puissante, concentrée, pleine d’énergie. Un vin de très grande garde.