Issu des Riceys, un village témoin d'un passé tumultueux, possession tantôt champenoise, tantôt bourguignonne, le domaine d'Olivier Horiot appartient à la même famille depuis plusieurs générations. Le village des Riceys est d'ailleurs le seul en Champagne à compter trois appellations contrôlées, Champagne évidemment, mais aussi deux appellations produisant des vins “tranquilles” : Coteaux Champenois (en rouge et en blanc) et Rosé des Riceys, un rosé vineux et étonnant, confidentiel mais superbe quand il est réalisé par Olivier Horiot.
Le vigneron travaille 8,5 ha dans la commune, signant des vins superbes, qui se démarquent de ses voisins. C'est donc ici, et depuis 1999, qu'Olivier Horiot a souhaité remettre aux goûts du jour les sept cépages (autorisés par l’AOC Champagne) pour réaliser des cuvées que les amateurs, néophytes comme avertis, s'arrachent pour leur complexité et leur patine. Une grosse majorité de pinot noir (75%), comme souvent dans l'Aube, un peu de chardonnay (10%), de pinot blanc (5%), de pinot meunier (3%) et d'arbanne (3%), un des vieux cépages traditionnels de la Champagne que certains vignerons “pointus” replantent de plus en plus. Pinot gris (2%) et petit meslier (2%) viennent compléter l’encépagement du domaine.
Le domaine est en plein développement. Olivier Horiot récupère de nouvelles parcelles de vignes (par acquisition ou apports familiaux) et depuis 2013 le vignoble est certifié en bio et en biodynamie (Biodyvin). Olivier Horiot a également fait construire une toute nouvelle cave superbement équipée pour travailler dans les meilleures conditions en respectant au mieux le raisin. Peut-être inspiré par la Bourgogne toute proche, le domaine travaille de plus en plus en isolant ses différents terroirs dans des cuvées distinctes. Il en résulte des champagnes superbes, à forte personnalité, se singularisant de la production souvent plus anonyme des champagnes d'assemblage.

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Ce ne sont pas moins de sept cépages qui composent cette cuvée, les sept qu'Olivier Horiot élève dans ses vignes - une grosse majorité de pinot noir, comme souvent dans l'Aube, un peu de chardonnay, de pinot blanc, de pinot meunier et d'arbane, un des vieux cépages traditionnels de la Champagne –.
Ce champagne est réalisé selon la fameuse méthode solera, elle-même empruntée à celle de production du xérès andalou. Cette technique d'élevage consiste à empiler les fûts les uns sur les autres, et à faire descendre les vins à chaque soutirage de façon à ce que chaque nouveau millésime complète l'ancien vin soutiré. Il semble donc logique de comprendre qu'une certaine constance existe d'une année sur l'autre.
A la dégustation, ce flacon étonnant dévoile une belle robe dorée de laquelle s'échappent des notes complexes et évoluées de fruits jaunes, de fruits à chair blanche et de notes tertiaires (amandes). Ample et souple, il s'achève longuement sur des notes extrêmement gourmandes. Voici un grand vin qui réclame quelques années de garde et pourra être servi à table avec des mets savoureux.