En 1954, Pierre et Jeannine Guillot fondent le premier domaine viticole biologique de Bourgogne. Des années plus tard, en 1978, leur fils Jean-Gérard revient à la propriété, fort de plusieurs années passées à travailler à Brouilly et Meursault, afin de reprendre le domaine familial. Il crée alors avec sa femme le domaine Guillot-Broux où il emploie le savoir-faire bourguignon, notamment la vinification parcellaire. En 1991, il obtient la certification biologique.
En 2000, ses fils, Emmanuel et Patrice s’occupent à leur tour de la propriété, qui compte aujourd’hui une superficie de 17 hectares, sur trois appellations, Bourgogne, Mâcon Cruzille et Mâcon. Ce sont plus de 10 000 pieds de vignes qui sont cultivés dans le plus grand respect de la terre. Le domaine a entamé depuis peu une progressive conversion en biodynamie.
Pour les vins rouges, leur spécialité consiste à planter pour moitié en pinot noir et en gamay. Tous les élevages sont intégralement réalisés sous-bois, mais l’on limite l'usage de fûts neufs à hauteur de 5%. Bien que les vins ne soient pas nature, l’usage d’intrants est strictement limité, afin de préserver tous les arômes propres à chacun des terroirs.
Depuis 2014, les deux frères ont créé une maison de négoce, afin de pallier aux aléas du climat, mais aussi afin d’accompagner les domaines environnants dans leur conversion au bio.
Grâce à ce domaine, les amateurs du Mâconnais se régalent avec des vins justes, gourmands… avec des prix qui ont su rester doux !

Sur une palette ample liée à une extraction à froid plus ou moins longue selon les millésimes, les fruits rouges mûrs dominent, accompagnés d'une touche de roses anciennes. Le vin est élevé onze mois en fûts de chêne, dont une petite proportion de bois neufs. La structure légère ainsi obtenue permet à ce vin d'atteindre son niveau optimal de dégustation après une vieillissement de deux à cinq ans.
Troisième cuvée de la maison, ce bourgogne est une ode au pinot noir du Mâconnais, trop souvent dénigré par rapport à celui exploité par ses voisins septentrionaux. Pourtant, la famille Guillot n'en démord pas : le pinot noir s'épanouit parfaitement au sud de la Bourgogne et y donne de très grands vins, malgré l'absence d'appellation régionale ou même communale, qu'ils regrettent. Le choix de l'agriculture biologique et d'un travail au chai raisonné permettent à ce bourgogne d'exprimer toute la beauté de ce territoire exceptionnel.