Le domaine d'Ognoas doit son existence aux Lormand, une famille de négociants bayonnais. En 1770, Etienne Lormand achète la seigneurie d'Ognoas, fondée à la fin du XIe siècle, puis cinq ans plus tard son fils fait de même avec celle de Tampouy, fondée en 1343. En 1847, le domaine est légué à l'Eglise par Etienne Taurin Lormand, faute d'héritier. Cette dernière le cède à l'Etat en même temps que les autres biens diocésains au Département suite à la loi de 1905 de séparation des églises et de l’état et c'est aujourd'hui le Conseil général des Landes qui en a la charge. La production d'armagnac est avérée dès 1780 mais c'est en 1804 que le premier alambic en cuivre est construit au domaine. Cet alambic, le plus ancien de Gascogne encore en fonctionnement, est inscrit en 2006 à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques par la Commission Départementale des Antiquités et Objets d'Arts des Landes. Chauffé au bois, il distille 800 hectolitres de vin pour produire 150 hectolitres d'armagnac chaque année. Les eaux-de-vie sont ensuite mises à vieillir dans des barriques de chêne de 420 litres issues des 350 hectares de forêts du domaine et réalisées par un tonnelier de la région qui s'occupe également de la sélection des arbres sur pied. Dans son ensemble, le domaine compte 565 hectares dont les vignes sont constituées de Baco, d'Ugni blanc et de Folle blanche.

Cette eau-de-vie présente une couleur ambrée, vieux or, avec de subtils reflets verts. Elle se distingue par son apparence brillante et limpide, indiquant une grande pureté et une qualité exceptionnelle.
Au nez, elle révèle une élégance rare avec des arômes de cacao et de fruits secs grillés, évoquant des sensations gourmandes et chaleureuses. Ces premières impressions olfactives sont suivies par des notes de mie de pain fraîche et chaude, ajoutant une dimension réconfortante et familière.
En bouche, l’attaque est franche, apportant une belle fraîcheur qui surprend agréablement le palais. La sensation générale est celle d’un grand armagnac, complexe et harmonieux, où la parfaite union des cépages baco (40%) et folle blanche 60%) est pleinement appréciée. Ce mariage de cépages offre une profondeur et une richesse aromatique qui séduiront les connaisseurs.
Ce nectar se prête particulièrement bien à un accord gastronomique avec une salade de magret de canard fumé, sublimée par une vinaigrette au xérès. Cette association met en valeur les notes fumées et grillées de l’eau-de-vie, créant une harmonie gustative raffinée.