Originaire de Kagoshima, dans l’île de Kyushu, à l’extrême sud du Japon, Mito Inoué, diplômée des beaux-arts, découvre le vin en travaillant chez Taillevent à Tokyo. C’est en buvant une cuvée nature de Pierre Beauger, vigneron auvergnat en 2005, qu’elle a un déclic et décide de se former à la viticulture. Elle le rencontre en 2008, et lui demande d’effectuer un stage à ses côtés. S’ensuivent une quinzaine d’expériences auprès de vignerons nature partout en France et des allers retours entre le Japon et la France. Lorsqu’elle s’installe, en 2011, elle revient à ses premiers amours et choisi l’Auvergne, plus précisément Montaigut-les-Blancs où, soutenue par Pierre Beauger, elle exploite deux parcelles à Ludesse et Courgoul pour un total de 86 ares. Elle adopte des pratiques naturelles, sans intrants, et produit des cuvées quasi introuvables dont la production ne dépasse pas les 600 bouteilles. Déguster un vin nature auvergnat produit par une viticultrice japonaise, cela se mérite !

Mito Inoue est tombée amoureuse du vin lors d'un séjour en France, et rebutée par l'approche conventionnelle et ses intrants s'est bientôt intéressée aux vins naturels. Formée auprès de Pierre Beauger, ce n'est pas étonnant qu'elle ait ensuite choisi l'Auvergne pour y créer son domaine. Installée à Champeix, elle y possède un minuscule vignoble dont une parcelle située à Ludesse, plantée de vieux gamays de 50 à 70 ans, qui plongent leurs racines dans un sol de basalte. La vigneronne pratique une culture en bio et biodynamie et laisse faire les choses en cave, et particulièrement pour cette cuvée, où les baies ont macéré un mois sans aucune intervention : ni pigeages, ni remontages, seulement l'action des levures indigènes. Après pressurage, l'élevage s'est poursuivi un an en cuve, puis le vin a été embouteillé avant la vendange suivante, sans soufre, sans collage, ni filtration.
Il en découle une cuvée fluide et aérienne, au nez parfumée de petits fruits rouges mâtinés de poivre blanc. Une cuvée aussi rare que savoureuse.