Situé à Chassagne-Montrachet, le domaine Thomas Morey est la création de Thomas Morey et de son épouse Sylvie. Celui-ci a en effet vu le jour au début des années 2000, en 2006. Le vigneron qui incarne la dixième génération de Morey dans son village souhaitait ainsi voler de ses propres ailes après avoir travaillé une douzaine d'années dans l'exploitation familiale. Son premier millésime est donc le 2007. Toutefois, comme vous l'aurez compris, l'histoire familiale ne date pas d'hier et remonte à la moitié du 17ème siècle. Période à laquelle Claude Morey, originaire de Saône et Loire s'installe dans ce village aujourd'hui mondialement réputé par les amateurs de vins. Il travaille alors dans le secteur vitivinicole, traçant la voie à ses descendants qui, à sa suite, deviendront commis de vignerons, foudriers et tonneliers. Puis, à la fin du 19ème siècle, la famille Morey fait du métier de vigneron son activité principale. Au fil du temps, le domaine s'est agrandi de parcelles de vignes ou de friches, accroissant un joli patrimoine agricole. C'est donc fort du savoir-faire de ses ancêtres que Thomas Morey peut aujourd'hui proposer des cuvées d'exception aussi bien taillées pour la garde que pour être bues dans leur prime jeunesse.

Ce premier cru de près de six hectares est situé à l’extrémité ouest du village, sur une pente assez forte. Les vignes implantées sur des sols argilo-calcaire très caillouteux en bas de pente, bénéficient d’une exposition au sud-est. Thomas Morey y dispose d’une parcelle de 0,25 hectares. Réputé pour ses vins tendus et très pur, le vigneron vendange assez tôt pour éviter les surmaturités, et limite le bois neuf pour préserver au maximum l’expression du terroir. Après des vendanges manuelles, les raisins sont foulés, puis pressés lentement avant de fermenter en partie en fûts et en partie en cuves grâce à l’action des levures indigènes. Il évite les bâtonnages, privilégiant un style élancé plutôt que gras et rond. L’élevage se poursuit de longs mois en fûts de chêne, avec une faible portion de bois neuf. Il en découle un vin pur, d’une grande précision, au nez qui allie fruits blancs, agrumes ; aubépine, et tilleul. La minéralité affirmée se retrouve également dans une bouche équilibrée, portée par une belle tension. Un vin racé, à déguster dans sa jeunesse.