Située en Côte de Nuits, au sein de la commune Nuits-Saint-Georges plus précisément, la maison Edouard Delaunay doit son nom a son fondateur qui lui a donné vie en 1893. Son succès ne s’est pas fait attendre et ses vins ont rapidement été distribués par les plus grandes enseignes et ont été servis dans des lieux prestigieux comme au Sénat ou, mieux, au Palais de l’Elysée.
Si, avec le temps, la maison a quelque peu perdu de son panache, un des descendants du créateur, Laurent Delaunay, a pris le pari en 2017 de se lancer dans sa réhabilitation. Sous sa direction, un joli portefeuille de 25 appellations est vinifié, comptant d’ailleurs neuf grands crus et huit premiers crus, aussi bien issus de la Côte de Nuits que de la Côte de Beaune. Le travail en cave est minutieux et respectueux du fruit. L’idée étant de ne pas extraire trop de matière pour réaliser des vins délicats qui expriment au mieux le terroir et la parcelle d’origine.

Nuits-Saint-Georges, siège de la maison Delaunay, revêt une importance particulière pour le négociant. Appellation iconique de la Bourgogne, ses vins furent prescrits à Louis XIV pour lutter contre ses maux. Les trois parcelles à l’origine de cette cuvée se situent en bas de côte, sur un sol qui mêle calcaire, argile et marnes. Cette composition particulière apporte finesse, minéralité, mais également puissance et structure. Les pinots noirs sont vendangés à la main, triés puis égrappés. Les fermentations sont initiées spontanément par les levures indigènes, puis les vins passent entre 15 et 18 mois en fûts de chêne à 30% neufs.
Il en découle un vin à la robe sombre, au nez expressif de réglisse et de framboise relevé d’une touche d’épices. Marquée par des notes de noyaux de cerise, la bouche se révèle riche, structurée par des tannins veloutés et équilibrée par une juste acidité. Une nuance minérale, presque saline, ponctue la finale.