Thierry Hasard crée le domaine de La Marfée en 1997 à Murviel-lès-Montpellier et cultive aujourd’hui une mosaïque de parcelles autour du village, en appellation Grès-de-Montpellier et Saint-Georges-d’Orques. Depuis plus de vingt ans il a entrepris de faire revivre ce terroir qui jouissait jadis d’une belle réputation, les vins de Saint-Georges-d’Orques étant exportés dès le XVIIIème siècle en Russie et aux Etats Unis.
Situées à seulement une quinzaine de kilomètres de Montpellier, les vignes bénéficient d’une influence maritime qui apporte beaucoup de fraîcheur aux vins. Dès le début le vigneron a fait le choix du bio, puis très vite, dès 2003, s’est tourné vers le biodynamie pour encourager la vitalité des sols. Les vignes sont enherbées et entourées de bois, laissant leur place à la flore et la faune sauvages. Cette approche naturelle se poursuit en cave où les interventions sont réduites au minimum et se limitent à une très faible utilisation de soufre. Le domaine propose six cuvées qui mettent en valeur ce terroir d’exception un peu oublié.

La roussanne, le vermentino et le chardonnay qui composent cette cuvée sont nés de quatre petites parcelles qui s’étendent sur la commune de Murviel-lès-Montpellier, au cœur du terroir de Saint Georges d’Orques. Sur ces terres caillouteuses, au sol argilo-calcaire du Jurassique et de chailles, l’influence maritime apporte un peu de fraîcheur. Les ombellifères, fenouil, carottes, qui poussent au milieu des vignes ainsi qu’un poème de Rimbaud ont inspiré le nom de cette cuvée alors baptisée « Frissons d’Ombelle ».
Les vignes cultivées en biodynamie sont vendangées et la main. Puis, les baies de chaque cépage fermentent séparément grâce aux levures indigènes, en demi-muids, avant un élevage de douze mois. Après l’assemblage, l’élevage se poursuit quatre mois supplémentaires, donnant naissance à un vin doré, au nez élégant de fruits jaunes et de fleurs blanches légèrement citronné. La bouche vive, fraîche, d’une grande pureté offre un équilibre parfait entre gras et acidité, avant une finale qui s’allonge en de beaux amers.