En 2010, le domaine Zuria s’est donné pour objectif de faire revivre le vignoble de Bonifacio qui avait pratiquement disparu depuis les années 60, alors que le territoire comptait 450 hectares de vignes en 1850. Ce sont sur des terres appartenant à la famille depuis un siècle et demi, situées sur le piale, plateau calcaire surplombant Bonifacio que Christian Zuria s’attèle à replanter des cépages autochtones, en majorité du sciaccarellu qui représente 70% de l’encépagement, complété du plus rare morescone et de vermentino pour les blancs.
Aujourd’hui les parcelles sont situées à Stintinu, Musella, et Spinella pour un total de 11 hectares, cultivés en bio depuis le début et en biodynamie depuis 2020. Le chai, installé au pied des vignes est creusé à quatre mètres sous terre, pour permettre une vinification gravitaire et offre des conditions idéales pour l’élevage des vins. Un jeune domaine à suivre donc, dont nous n’avons pas fini de parler.

Le domaine Zuria a entrepris depuis 2010 de faire renaître le terroir oublié d’Il Piave, un plateau calcaire situé sur les hauteurs de Bonifacio. Pour mettre en valeur ce patrimoine Corse, ils ont bien sûr privilégié les cépages locaux, comme ici, où le vermentinu partage l’assemblage avec le biancu gentile et un peu de genovese. Si le vermentinu et le genovese sont vraisemblablement originaires d’Italie, le biancu gentile est authentiquement corse, surtout présent dans la région de Sartène, où il produit des vins aromatiques et équilibrés.
Les baies cultivées en biodynamie sont récoltées à la main, puis vinifiées et élevées en cuve inox, garantissant une grande pureté d’arôme. De sa robe jaune pâle, s’échappent des notes de poire et de pêche. La bouche, fraîche et souple à la fois, est très expressive, parfaitement équilibrée par une juste acidité. Un vin à déguster dès maintenant bien frais avec une salade de poulpe, par exemple.