La Guadeloupe abrite une charmante région nommée le Lamentin au cœur de laquelle Edouard Reimonenq crée une sucrerie en 1918. Dix ans plus tard, l’entrepreneur Charles Simonnet achète la propriété qui portera ensuite son nom. La même année, le domaine est détruit par un cyclone. Le propriétaire décide alors de reconstruire la totalité du domaine. Les années passent et la distillerie se développe, broyant des quantités de plus en plus importantes de canne à sucre pour concevoir des rhums d’exception. La distillerie et la sucrerie tournent si bien que la famille Simonet s’y installe pour y vivre. Vieux rhums, rhums traditionnels et rhums agricoles sont exportés ou vendus localement. La maison ferme finalement ses portes en 1994, après avoir perdu de sa prestance suite aux intempéries de la région et au temps qui passe. Depuis que la distillerie a fermé, les collectionneurs, nostalgiques de son heure de gloire, s’arrachent les cuvées, plus prestigieuses les unes que les autres.  

Amateurs, voici un très vieux rhum de Guadeloupe distillé en 1969, élaboré à partir de cannes à sucre cultivées dans la plaine de Lamentin, dans le nord Basse Terre. Si les expressions sont aujourd’’hui rarissimes, c’’est bien parce que la distillerie installée à Grosse Montagne à la fin du XIXème siècle a fermé ses portes en 1994. Après de nombreuses années d’’élevage en fûts de chêne, ce breuvage a été embouteillé à 45°C. Il charme par sa couleur acajou et son nez intense porté par des notes de fruits confits et d’’épices douces, laissant place à une bouche d’’un bel équilibre, marquée par des touches de chocolat et de caramel. Une belle expression, à savourer seule en guise de digestif ou en accompagnement d’’une crème renversée.