La passion paysanne du domaine Clusel-Roch remonte à plusieurs décennies, avant même l'essor des crus historiques du Rhône. Jusqu'aux années 1980 toutefois, on n'attribuait pas aux vins de Côte-Rôtie la même renommée qu'aujourd'hui. Gilbert Clusel, qui arrive sur le domaine après ses études, va travailler d'arrache-pied pour défricher et revaloriser d'anciennes vignes abandonnées.
Les années 1990 sont la décennie des évolutions. Le domaine se met à pratiquer les sélections massales (l'opération consistant à replanter de nouveaux pieds de vigne à partir des meilleurs ceps anciens), il reprend les labours, arrête les produits chimiques, et construit un nouveau chai, plus moderne. Gilbert et Brigitte décident de franchir l'étape suivante, en obtenant la certification bio en 2002. Une démarche d'autant plus méritante qu'il n'est pas aisé d'être en bio à Côte-Rôtie : les coteaux abrupts du vignoble rendent difficile le travail de la vigne et ont tendance à décourager les vignerons...
Guillaume, le fils de Gilbert et Brigitte, a rejoint le domaine en 2009. Il y gère aujourd'hui la plupart des responsabilités. Après Côte-Rôtie et Condrieu, il a introduit la troisième appellation, l'AOC Coteaux du Lyonnais, dans le giron du domaine.

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Convertie à l’agriculture bio depuis peu, la maison Clusel Roch produit certains des plus grands vins rouges de toute la vallée du Rhône. Ces vins, souvent puissants, ne plaisent pas à tout le monde dans leur jeunesse dans la mesure où ils sont marqués par la vendange entière. Cette dernière étant le gage d'un vieillissement long et harmonieux.
Toutefois, en plus de ses superbes vins rouges, la maison Clusel-Roch produit aussi d'intéressants vins blancs, à la frontière du vignoble de Bourgogne. Parmi ces grands vins blancs, en appellation Côteaux du Lyonnais, nous retrouvons cette cuvée, issue du climat Les Traboules, localisée à proximité des climats de Bourgogne, qui produit aussi des chardonnays puissants, racés, minéraux et complexes car empreints de gourmandise et de notes florales.
Quoique considérés comme « petits vins », ceux-ci sont sapides et vecteurs d’émotions. Appréciez-les en guise d’apéritif, par exemple, avec une terrine de lapin.