Val’Frison doit en réalité son nom à Valérie Frison, vigneronne installée à Ville-sur-Arce, dans la Côte des Bar, au sud de la Champagne. Sur six hectares hérités de sa famille, plantés à 93% de pinot noir et 7% de chardonnay, elle produit des champagnes bio depuis 2003. Avant cette date, l’intégralité de la vendange était vendue à la coopérative locale. Toutefois, Valérie a souhaité s’émanciper pour proposer des champagnes en accord avec ses valeurs. Ainsi, au chai, l’approche se montre très peu interventionniste, avec des fermentations sur levures indigènes, très peu de soufre, et des élevages en fûts sur lies (=dépôt de levures mortes) jusqu’à la mise en bouteille. Les vins ne sont ni collés, ni filtrés et sont proposés sans dosage ni soufre après dégorgement. Dans une région où l’assemblage est la règle, Val Frison fait figure d’exception puisque les cuvées sont le fruit d’une unique vendange et reflètent donc le millésime dont ils sont originaires. Voici des champagnes intenses, marqués par la vinosité du pinot noir et équilibrés par une grande fraîcheur.

Les raisins de ce brut nature proviennent de parcelles aux calcaires portlandiens (dont la cuvée tire d’ailleurs son nom) et caillouteux. S'il est vrai que depuis 2007 une agriculture biologique y est pratiquée, la vigne est aujourd'hui exploitée de manière biodynamique et totalement respectueuse de l'environnement. Une fois que le raisin a atteint son degré de maturation optimal, il est récolté à la main. En cave, le champagne fermente spontanément avec des levures indigènes dans des fûts de chêne français usagés. Ensuite, il est vieilli pendant 9 mois sur ses lies et 19 mois en bouteille. Il n'est pas filtré, clarifié ou même dosé, et le SO2 total utilisé ne dépasse pas les 23 mg/l.
Le nez dévoile des arômes prononcés de fruits blancs et rouges. En bouche, il est vivant, frais et minéral avec de riches bulles. Nous vous conseillons tout à fait de l’ouvrir au moment de l’apéritif, aux alentours de 10 degrés afin d’en profiter encore davantage.