Fils d’une famille de viticulteurs en Anjou, Pierre Ménard a d’abord entrepris des études d’ingénieur agricole et pas mal bourlingué au Portugal, en Hongrie, en Nouvelle Zélande, et même au Canada, avant de rentrer au pays et de s’installer à Faye d’Anjou en 2013. Là, il reprend 0,2 hectares de vignes centenaires de chenin, sur un très beau terroir de schiste au-dessus du Layon, qu’il ne travaille que les soirs et les week-ends ; le reste du temps étant consacré aux vignes familiales. Puis, au fil des années, il rachète des parcelles : quelques ares de sauvignon par ci, des cabernets francs par-là, jusqu’à atteindre une superficie totale de 1,5 hectares. Les vignes sont cultivées en bio et en biodynamie, et l’essentiel du travail est effectué à la main. Cette approche naturelle se vérifie également au chai, où les vins fermentent longuement en fûts, grâce à l’action des levures indigènes. Adepte du travail bien fait, Pierre Ménard ne néglige aucun aspect, dessinant lui-même ses étiquettes, et cirant et numérotant chaque bouteille à la main. Il propose aujourd’hui plusieurs cuvées, produites en quantité confidentielle et qui rencontrent un franc succès au sein d’un public d’amateurs avertis.

Première cuvée rouge de Pierre Ménard, Orion Alpha rassemble les fruits de deux parcelles : de jeunes vignes de 10 ans sur un terroir d’argile à quartz et de schiste, et de vénérables ceps de 70 ans, prenant racines sur un sol schisteux. Les cabernets francs cultivés en biodynamie sont récoltés et égrappés à la main, puis vinifiés sur levures indigènes. L’élevage se fait en barrique d’un à cinq vins.
Le résultat ? L’amateur découvre un vin doté d’une robe pourpre limpide, d’un nez de petits fruits rouges et de cassis, relevés d’une touche de poivre, d’une bouche ample et fraîche, aux tanins veloutés. Un très joli vin malheureusement produit en quantités minuscules.