Richard Leroy, que rien ne prédisposait à devenir vigneron (il n'a aucun vigneron dans sa famille et a étudié les sciences économiques) si ce n'est la passion, dispose de 2,7 hectares à Rablay-sur-Layon depuis le milieu des années 1990. Autrefois produites en liquoreux sous l'appellation Coteaux du Layon et en sec en Anjou, les cuvées sont désormais produites en VDF à la suite de désaccords profonds avec l'INAO. Les rendements sont très faibles, seuls les meilleurs raisins sont sélectionnés. Le vignoble est évidemment conduit en bio et les vendanges sont manuelles. La quantité de soufre a été fortement réduite, millésime après millésime. On trouve peut-être ici l'une des expressions les plus fines du chenin. C'est d'ailleurs un secret de polichinelle car les vins sont désormais recherchés par les amateurs du monde entier. Malheureusement, la production est dérisoire...

Lorsqu’il s’est installé en 1996 sur son terroir de schistes gréseux et de rhyolites, Richard Leroy a d’abord produit des liquoreux en appellation Côteaux-du-Layon pendant une dizaine d’années. Il s’est ensuite tourné vers les vins secs et a quitté l’appellation pour les Vins de France. D’une quantité déjà minuscule à l’époque, ces dernières bouteilles de liquoreux sont donc extrêmement rares et difficiles à trouver. Les chenins déjà conduits en bio dès la création du domaine, ont fait l’objet d’une sélection rigoureuse : seules les baies atteintes de botrytis sont choisies.
Habillée d’une belle couleur bronze clair, cette cuvée s’ouvre sur des notes d’abricot et de coing, une touche de botrytis et de safran. La bouche est nette, onctueuse, mais énergisée par une acidité ciselée. L’amateur découvre une impression de grande complexité qui débouche sur une finale longue et fraîche. Voici donc un grand vin, au long potentiel de garde qui se dégustera pour lui-même ou en accompagnement d’un foie gras poêlé.