La famille Giraud est installée en Champagne depuis 1625. Maison familiale, Henri Giraud est géré par les 12èmes et 13èmes générations de vignerons. Son vignoble s’étend sur une trentaine d’hectares : 10 ha en propre, complétés par 20 ha en approvisionnements (famille et amis) et fermage. Loin de la vision simpliste d’achat de raison, la maison préfère des relations longue durée avec ses vignerons partenaires. Ainsi, la production annuelle avoisine les 250 à 300.000 bouteilles. Un chai flambant neuf permettra d’augmenter encore un peu la production, mais pas au dépit de la qualité.
Le vignoble, mené de manière raisonnée, est essentiellement planté en pinot noir, situé sur les haut de coteau. Le chardonnay, lui est planté en bas de coteau pour bénéficier de la fraîcheur de la Marne. Le terroir est typiquement champenois : une fine couche de terre et de la craie.
En cave, les vinifications sont les plus naturelles possibles et la fermentation malolactique est systématique. La maison s’appuie sur quelques atouts de force : une réserve perpétuelle commencée en 1990, un travail extraordinaire sur les fûts de chêne, peu de pression dans les bouteilles (ce qui donne une bulle très fine)…

Plutôt récente, la maison champenoise Henri Giraud s’est fait connaître par ses vinifications en fûts de chêne d’Argonne. Argonne étant une forêt champenoise. Elle nous propose donc, sans grande surprise, un champagne rosé élaboré en fût de chêne et qui s’insère dans la gamme supérieure de la maison. La cuvée Fût de Chêne Rosé MV est élaboré sur les mêmes bases que la cuvée Fût de Chêne MV (MV signifiant Multi Vintage), un assemblage de pinot noir majoritaire à 75% et de chardonnay. Elle possède seulement un ajout de vin rouge du beau millésime 2005. Ce vin rouge est donc composé de pinot noir cultivé sur une parcelle située au sein de la commune d’Aÿ.
La dégustation nous dévoile un vin doté d’une jolie robe rouge pâle qui introduit un bouquet aromatique plutôt fruité. Nous décelons ainsi des notes de petits fruits rouges et de mandarine. Des notes que l’on retrouve aussi en bouche et qui persistent longuement sur des amers nobles et une belle salinité, reflets du terroir crayeux d’origine.