Dans le sud du Médoc, en Haut-Médoc, Pascale Choime et Laurence Alias ont décidé de créer leur domaine Les Closerie des Moussis, en 2009. Joli millésime pour se lancer dans l'aventure vinicole et au cours duquel elles acquièrent 1.5 hectare sur le plateau de Sénéjac à Pian Médoc qu'elles complètent de 20 ares dans le coin de Margaux en 2015, pour atteindre aujourd'hui deux hectares.
Les deux passionnées, respectivement œnologue et maître de chai, et ingénieure agronome intéressée par le développement durable, décident de conduire leur vignoble selon des méthodes biodynamiques. Certifiées en bio également, elles cultivent leurs vignes trentenaires sur des sols de graves, d’argile et de limon. Une parcelle cependant a une particularité toute autre : des vignes de 150 ans, miraculées du phylloxéra, où six cépages sont complantés.
Les labours se font avec Jumpa, le cheval de trait. La taille, l'ébourgeonnage, l'effeuillage et les vendanges sont réalisés manuellement. Pour la vinification, les grappes sont entièrement éraflées. L'extraction est douce (avec pigeage). Les levures sont indigènes. Il n'y a pas d'intrant excepté, parfois, un peu de sulfite quand c'est vraiment nécessaire (le millésime 2018 est nature).

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La cuvée Baragane doit son nom étonnant à la variété de poireau qui pousse encore aujourd'hui dans cette vigne centenaire (150 ans), qui fait partie des rares miraculées du phylloxera. La parcelle s'étend sur 35 ares (0,35 hectares). Celle-ci évolue sur des sols limono-argileux et est conduite en bio depuis 2015 et en biodynamie. Voilà pourquoi son entretien ainsi que les vendanges sont réalisés manuellement. Au chai, Pascale Choime et Laurence Alias effectuent une vinification en grains ronds (éraflage complet), avec levures indigènes et font macérer les raisins 3 semaines en cuves en bois avant d'élever le vin en fût de chêne pendant 15 mois. Les vins ne sont pas collés et très légèrement filtrés.
Le résultat est surprenant : le nez n'est pas sans rappeler une cerise à l'eau de vie. Complexe, il demande du temps pour évoluer et s'ouvrir totalement. Une fois « prêt », c'est tout un bouquet de fruits, de sous-bois et d'humus qui se dégage du verre. Généreux, sa structure ample et sa longueur fruitée séduit les fins palais. Entre 600 et 750 bouteilles par an sont à saisir ! Servez cette cuvée à 15°C, accompagnée d'un parmentier de boudin aux pommes, d'un carré d'agneau aux herbes, d'un gigot d'agneau farci, ou bien même après le repas avec du chocolat noir d'après le conseil de Laurence Alias.