Intégralement cultivé de manière biologique, le vignoble du Château de Beaucastel produit l'un des meilleurs châteauneuf-du-pape de l'appellation. La création du vignoble date du XVI° siècle : Pierre de Beaucastel fait en 1549 l'acquisition de terres à Coudoulet. Ce sont les armes de cette illustre famille qui apparaissent sur les bouteilles et étiquettes. Après les Beaucastel, ce sont les Tramier qui récupèrent la propriété, et la confient ensuite aux Perrin. Au fil des générations, une même réussite s'est imposée et le savoir-faire se transmet admirablement, de même que l'esprit novateur. Celui-ci s'incarne par exemple en la personne de Jacques Perrin, père de Jean-Pierre et François, et pour qui a été rendu l' "Hommage à Jacques Perrin", très belle cuvée de mourvèdre produite seulement lors des très belles années.
Aujourd'hui, les deux vignerons sont entourés de sept de leurs enfants, de Jacques Perrin, qui représentent la cinquième génération ont repris le flambeau.
Les vignes couvrent 130 hectares dont seulement 100 sont exploités, et sont plantés des treize cépages autorisés. Rendements maitrisés, compost " maison " au lieu d’engrais chimiques, travail biologique (ce fut le premier domaine de la vallée du Rhône à se tourner vers ces méthodes dès 1950 et à la biodynamie en 1974) sont les secrets d’un travail dans les vignes.
Du côté des vinifications, les raisins égrappés sont ensuite vinifiés en cuves béton, foudres ou barriques, séparément, puis assemblés et vieillis dans ces mêmes contenants. Face au souhait de prolonger l'élevage et d'avoir plus d'espace pour travailler les vins, la 5ème génération a entrepris la construction d'un nouveau chai, inauguré en mai 2025. Ce chantier est une véritable réussite, qui en plus de répondre aux besoins des vignerons, il a été réalisé en « mettant le terroir à la verticale », alliant le soleil, le vent et les sols, dans une vaste réflexion écologique.
Depuis quinze ans, les Perrin ont acquis des vignes en propre dans d'autres appellations... avec pour ambition de devenir LES spécialistes du sud de la vallée du Rhône.

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Ce vin est l'un des rares châteauneuf-du-pape à être vraiment vinifié à partir des fameux treize cépages rhodaniens ! Il est issu de vignes plus que cinquantenaires qui offrent un rendement limité à 30 hl par ha maximum, et d'un terroir respecté par une viticulture très proche du bio. Il suscite l'admiration et sert de référence à de nombreux vignerons de la région.
Si les treize cépages sont bien présents, amenant une complexité rare à ce vin rouge, le mourvèdre et le grenache sont largement dominants (30% chacun), le premier étant la colonne vertébrale du vin, le second apportant sa jeunesse et son fruité. Ils sont complétés entre autres de syrah (10%) et de counoise (10%). A l'issue des fermentations malolactiques, les treize cépages sont assemblés dans des foudres de chêne de 40 hectolitres. Le jeune vin y reste pendant un an, puis il est collé au blanc d'œuf avant la mise en bouteille. Une fois embouteillé, le vin repose et mature encore un an dans les caves du château avant d'être mis à la vente. La lente maturation des raisins, alliée à une vinification longue et douce, produit un vin aux tanins soyeux avec, malgré tout, beaucoup de volume en bouche. Le fruité et l'équilibre sont impressionnants, tout comme sa capacité de garde. Le domaine conseille de ne boire ce vin qu’après 10 ans au moins, pour en saisir toute la complexité, et que l’équilibre entre le grenache et le mourvèdre se révèle au mieux.