Michel Juillot reprend le domaine en 1963 et multiplie par six la surface d'exploitation en 20 ans. Il s’étend aujourd’hui sur 30 hectares (1/3 planté en chardonnay et 2/3 en pinot noir). Grâce à de nombreux essais viticoles, il finit par trouver sa voie et sa recette de la qualité. Son fils Laurent, après avoir sillonné le Nouveau Monde, revient dans les années 1990 et entreprend de conduire le vignoble en lutte raisonnée. Le fils de Laurent, Pierre, collabore aux vinifications depuis 2020.
Depuis quelques années, l'installation de deux stations météorologiques offre aux Juillots une surveillance de tous les instants, permettant de minimiser les aléas du climat et de moins traiter. Cette réussite familiale a largement contribué à accroître le prestige de l'appellation Mercurey, dont le domaine livre près de 12 expressions différentes (en blanc comme en rouge, en premier cru avec différents climats ou en AOC village). Les vins sont exportés dans près de 26 pays.
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Le domaine détient presque la totalité de ce premier cru de 2,84 hectares, y produisant uniquement une cuvée en rouge. Les pinots noirs d’une soixantaine d’années culminent à 250 mètres d’altitude, sur un terroir très dur, où la dalle calcaire affleure par endroit. L’exposition au sud assure de belles maturités. Laurent Juillot pratique une culture en lutte raisonnée, et effectue un tri sur table des raisins récoltés à la main. Une fois égrappés, ils macèrent à froid une semaine en cuve ouverte, puis des pigeages doux encouragent la fermentation, réalisée à l’aide des levures indigènes. Après pressurage en pressoir vertical, le vin passe seize mois en fûts, dont 15% de fûts neufs.
Fruits noirs, épices, et sous-bois marquent le nez de ce mercurey de qualité. D’abord léger en attaque, la matière gagne en profondeur, développant des saveurs riches. Une nuance poivée réhausse la finale. Un vin qui pourra s’apprécier dès sa jeunesse mais pourra évoluer sept à neuf ans en cave.