Soldera. Voici un nom retentissant au cœur du vignoble toscan. En effet, jusqu'à sa disparition en 2019, Gianfranco Soldera, aidé de Graziella, s'attachait à signer des vins haute-couture. Pour cela, celui-ci avait pris partie de mêler savamment innovation et tradition. Innovation à travers de nouvelles techniques expérimentale et tradition à travers l'expériences. Dans les vignes, le vigneron n'utilisait ni engrais chimique ni herbicide. Les vignes étaient travaillées à la main, taillées deux fois dans l'année et effeuillées en automne afin de limiter les rendements et favoriser une bonne maturation du fruit. Le domaine Soldera s'est aussi fait un nom grâce aux nombreuses recherches et études dont les vins ont fait l'objet, de leur origine dans les vignes (contrôle de l'évolution climatique) aux étapes de vinification. Les vins sont recherchés pour leur excellence, leur intensité, leur caractère et leur excellent potentiel de garde.

Si par le passé cette cuvée était proposée en appellation Brunello di Montalcino, depuis 2013 et la disparition des récoltes de 2007 à 2012 après un acte malveillant, elle est classée en IGT Toscana à partir du millésime 2006. C’est pourtant le même vin en bouteille issu des 10 hectares de sangiovese du domaine, cultivés de la façon la plus naturelle possible, sans chimie et dans un souci de préservation de la biodiversité. Lors des vendanges manuelles, une sélection drastique des baies est appliquée, d’abord à la vigne, puis au chai, ou après égrappages les grumes sont triées une à une. Elles sont alors transférées en cuves tronconiques bois de 100 hl, où la fermentation s’enclenche spontanément, sans thermorégulation. Après soutirage, la malolactique s’effectue sur une durée de trois semaines environ, puis le vin est entonné en foudre de chêne Slavonien pour un élevage de 47 mois dans la cave bâtie à 14 mètres de profondeur entièrement en matériaux naturels.
Paré d’une robe rubis, cette cuvée révèle un nez intense de fraise, de cerise noire, que souligne des notes de garrigue et de lard fumé. La bouche dense, soyeuse, presque suave, éclatante de pureté s’allonge en une finale incroyablement longue et sapide. Un très grand vin, devenu culte depuis la disparition de Gianfranco Soldera.