Dans la Vallée du Rhône méridionale, le domaine Charvin doit son nom à son créateur Guillaume Charvin, bien qu'une erreur administrative se soit produite entre temps : le a du nom de famille a été effacé, raccourcissant ainsi le nom du domaine. Aujourd'hui, les 32 hectares du domaine sont dirigés par la sixième génération qui produit des vins en appellation Châteauneuf-du-Pape et Côtes-du-Rhône. Syrah et grenache représentent 90% de l'encépagement et sont complétés de vaccarèse et de mourvèdre. L'âge moyen des vignes s'établit à 45 ans pour le châteauneuf-du-pape et 35 ans pour les côtes-du-rhône. La culture de la vigne est traditionnelle avec une priorité donnée au travail du sol et une taille en gobelet. Les vendanges se font à la main et les rendements sont maitrisés : 30hl/ha pour le châteauneuf-du-pape contre 50hl/ha pour le côtes-du-rhône. La vinification est aussi traditionnelle : pas d'éraflage ni de filtration. Le domaine produit en moyenne chaque année 100.000 bouteilles.

Cinq petites parcelles d’une surface totale de seulement 0,4 hectares sont à l’origine de ce côtes-du-rhône blanc confidentiel, produit entre 1 000 et 3 000 bouteilles selon les millésimes. Situées autour du domaine, à proximité de l’appellation de Châteauneuf-du-Pape, les vignes cultivées en bio sont implantées sur des sols contenant une part de fameux galets roulés sur une base de marnes calcaires. Le bourboulenc, qui apporte acidité et notes légèrement végétales, constitue la colonne vertébrale de l’assemblage, représentant près de 45% de l’assemblage. Il est complété de clairette, qui confère fraîcheur et finesse, de roussanne et d’une touche de grenache blanc, pour la rondeur et la richesse en bouche. Les cépages sont pressés ensemble puis co-fermentent à une température comprise entre 18 et 20 degrés dans des cuves en béton pendant quatre semaines environ. Les levures indigènes sont privilégiées et la vinification se fait sans intrant et avec des doses infinitésimale de soufre. La fermentation malolactique est bloquée pour conserver un maximum de fraîcheur, avant un élevage de quatre mois en cuves.
Paré d’une robe pâle, ce côtes-du-rhône distille des notes de fleurs blanches, de fenouil et d’anis typiques du bourboulenc. Une touche minérale accompagne l’ensemble, qui évolue vers une bouche fraîche et équilibrée, à la générosité maîtrisée. Une finale longiligne aux beaux amers clôt la dégustation. Une référence de l’appellation.