Issue d’une des plus anciennes familles de Chassagne, Caroline Lestimé passe son enfance dans les vignes avant de faire des études de commerce à Paris. Elle rejoint ensuite le domaine de son père Jean-Noël Gagnard, situé au cœur de la côte des blancs à Chassagne-Montrachet, et en prend les rênes en 1989. Au fil des années, elle se convertit au bio par étape : en arrêtant d’abord les désherbants et en revenant au labour en 2000, puis les pesticides en 2005 avant d’obtenir la certification bio. Aujourd’hui, elle applique également certains principes de la biodynamie sur les 11,5 hectares du domaine, répartis sur une trentaine d’appellations dont un grand cru Bâtard Montrachet et neufs premiers crus de Chassagne Montrachet. Les blancs forment l’essentiel de la production, marquée par une grande finesse et une pureté remarquable. Des vins un peu trop rares en France, puisque 90% de la production est exportée.

Ce petit producteur de Chassagne-Montrachet produit des vins à l'ombre des retombées médiatiques. Pourtant, ce producteur entièrement converti à la biodynamie produit des vins de belles qualités. L'objectif du domaine : faire parler le terroir, rien que le terroir. Pour cela, il veille d'abord à limiter les rendements, à travailler aussi proprement que possible puisque les insecticides, pesticides et autres produits tueurs sont bannis de la propriété. En outre, le travail en biodynamie a aidé le domaine à trouver plus d'équilibre dans ses cuvées. Cette cuvée de chassagne-montrachet 1er cru est d'un haut niveau : le nez sent le beurre frais, la brioche, les amandes. Et en bouche, la tenue est d'un gras superbe. Ciselé, le vin se révèle être consistant et volumineux.