Le domaine Arlaud trouve son origine en 1942, lors de la rencontre entre la bourguignonne Renée Amiot et l’ardéchois Joseph Arlaud. Celle-ci hérite de vignes autour de la commune de Morey Saint Denis, que d’autres parcelles rejoindront au fil des années pour constituer un domaine de 15 hectares, répartis entre 19 appellations dont quatre grands crus. Hervé Arlaud succède à son père en 1983, puis laisse sa place à son fils Cyprien en 2013. Pour préserver ces terroirs bourguignons, les Arlaud adoptent les principes de l’agriculture biologique dès 2004, puis de la biodynamie en 2009. Il s’agit même du premier domaine de Morey Saint Denis certifié en biodynamie en 2014. Depuis 2003, un nouveau chai a été installé, privilégiant les flux par gravité. Pour assurer la qualité des jus, un tri drastique est effectué à la vigne comme au chai, où les raisins sont égrappés et non foulés, et où une part croissante des cuvées contient une part de vendange entière. L’utilisation du soufre est minimale jusqu’à l’embouteillage planifié en accord avec le cycle lunaire.
Depuis 2012, le domaine a lancé une activité de négoce, A de Arlaud. Pour garantir la qualité des raisins, les vignes sont cultivées par Cyprien Arlaud, et toutes les étapes, de la vendange à la mise en bouteille, sont réalisées avec la même exigence que pour les vins de domaine.

Le terroir de ce 1er cru de l'appellation mythique Vosne-Romanée se situe juste au-dessus du non moins impressionnant climat des Richebourg, et à proximité de la célèbre Romanée-Conti. L'exposition de la parcelle vers l'est rallonge les journées, limite le gel matinal et apporte une maturité optimale au pinot noir.
Le fruit mûr, souvent sur une trame épicée, constitue le thème de ce vin racé. La purée de fraise, la framboise, le cassis et la myrtille de la jeunesse évoluent avec le temps vers des notes caractéristiques de cerises à l'eau de vie, de fruits confits, de cuir et de gibier.
La trame tannique, riche et austère pour le vin jeune, deviendra voluptueuse (le velours s'impose) après une attente patiente. Élevé entre 14 et 18 mois en fûts de chêne (dont 25% de bois neuf), puis mis en bouteille au château sans collage ni filtration, ce nectar, souvent corsé lorsqu'il est jeune, gagnera à vieillir plusieurs dizaines d'années dans une cave fraîche et suffisamment humide.