Bourgogne | Millésime 2014
L'hiver n'a pas connu d'épisodes de gel important, et la fleur s'est faite précoce grâce à un printemps doux et sec. En Bourgogne également, l'été 2014 s'est montré trop frais et pluvieux mais l'été indien a permis de récolter de très beaux raisins. Un important orage de grêle s'est violement abattu sur la côte de Beaune, amputant des parcelles entières à Pommard et Meursault. Ce millésime, bien qu'hétérogène, se montre d'un haut niveau particulièrement en blanc, mais aussi sur les grands crus de la côte de Nuits pour les rouges. Après 74, 84, 94, et 2004, 2014 est ainsi le premier millésime en 4 à sourire à la Bourgogne. Les pinots noirs ont été récoltés avec un degré potentiel compris entre 12 et 13 degrés (dans le meilleur des cas). Pourtant, les vins se montrent mûrs et parfaitement équilibrés, sans trace de verdeur aucune. Les vins se révèlent délicats et très digestes. Les grands crus de la côte de Nuits impressionnent, les grands rouges de Beaune se montrent particulièrement élégants.
Pour les blancs, le niveau est satisfaisant. A Chablis, les volumes sont meilleurs que les années précédentes même si la région a été victime d'aléas climatiques. Le mois de septembre fut le plus chaud depuis 130 ans. Les vignerons qui ont su récolter tôt ont réalisés de superbes vins mûrs et dotés de pH faible. Ceux qui ont trop attendu ont en revanche réalisé des vins manquant de vivacité. A Beaune, les blancs atteignent un niveau magistral notamment pour les grands crus préservés des épisodes de grêle. Les plus réussites sont au contraire à chercher chez les vignerons qui ont attendu davantage. Les blancs sont également particulièrement réussis sur la côte chalonnaise et dans le Mâconnais.