Les origines et l'histoire de l'armagnac
Des documents attestent de l’existence de l’armagnac dès le XVe siècle (1411), lorsqu’il était employé comme remède de médecine. Il est ainsi considéré comme la plus ancienne eau-de-vie française. Dès le début du XVIe siècle, une eau-de-vie gasconne, qui ne portait pas encore de nom, était transportée par bateau vers l’Angleterre, le Nord de la France et les Pays-Bas. La boisson prend le nom d’armagnac environ un siècle plus tard. La demande se développe progressivement, notamment au XVIIe siècle avec les Néerlandais. Les professionnels remarquent que l’armagnac s’améliore avec le vieillissement en fûts. Alors que le commerce de l’armagnac est florissant, le phylloxéra frappe le vignoble à partir de 1878, marquant la fin de l’âge d’or de l’armagnac.
L'aire de production de l'armagnac :
Située au Sud du vignoble Bordelais, l'aire de production de l'armagnac se divise en trois zones : le Bas-Armagnac - qui représente 65% de la production en volume et qui est réputé produire les eaux de vie les plus élégantes-, le Haut-Armagnac et la Ténarèze. Dix cépages sont autorisés mais le vignoble est surtout planté en ugni blanc (50%) et baco blanc (40%).
Comment fait-on l’armagnac ?
Le vin de base est moins alcoolisé et moins acide que celui du cognac. La plupart des armagnacs ne sont distillés qu'une seule fois, dans un alambic à colonne (l'alambic armagnacais). Les distillats doivent atteindre un volume d'alcool compris entre 52 et 72% (et très souvent entre 52 et 62%). Contrairement à la production du cognac, ici les têtes sont conservées. La majorité des armagnacs sont élevés en fûts de chêne. Là aussi, l'assemblage est la règle, mais il y a tout de même plus de millésimés que pour les cognacs.