Après avoir fait ses premiers pas au sein du domaine familial Michel Colin-Deleger, Bruno Colin prend les rênes de sa propre exploitation en 2003 et signe sa première cuvée un an plus tard, en 2004. Ses vignes couvrent huit hectares répartis sur cinq appellations de la Côte de Beaune : Chassagne-Montrachet, Puligny-Montrachet, Saint-Aubin, Santenay et Maranges. Les valeurs de Bruno Colin sont à l'image de ses chardonnays : nettes et pures. Le soin minutieux qu'il apporte à sa vigne et au chai lui permet de présenter des vins blancs qui reflètent parfaitement le terroir dont ils sont issus : minéraux, ciselés et tendus. Un savoir-faire d'ailleurs loué par la Revue du Vin de France : « une très belle collection de terroirs de chardonnays parfaitement exploités et vinifiés, avec une gestion de l'élevage et une tension remarquables. Les rouges progressent. Voici donc une adresse très sûre. »

S’étendant sur plus de 160 hectares, le grand cru Corton comprend de nombreux lieux-dits, dont Les Renardes. L’origine de ce nom animal n’est pas claire. S’agit-il de renards qui auraient été mangés lors d’une guerre par les soldats affamés comme certains le prétendent ? Ou bien est-ce une allusion aux vins qui renardent, avec ces arômes musqués qui se développent parfois après de très longues années de garde ? Quoiqu’il en soit, les pinots noirs s’étendent en pente sur un peu plus de quatorze hectares de sols bruns reposant sur un socle calcaire. Le domaine Bruno Colin y possède une parcelle, qu’il vendange manuellement puis vinifie en cuves bois. La fermentation est ponctuée de pigeages biquotidiens ; puis, les vins sont élevés en fûts de chêne entre 16 et 18 mois.
Paré d’une robe rubis, ce corton-renardes arbore un nez porté par des notes de cerise noire, d’épices et de réglisse évoluant vers une bouche fraîche, cadrée par des tannins fins s’allongeant en une finale d’une belle persistance.