L'histoire du domaine remonte aux années 50 lorsque Louis Bertrand s'installe à Charentay pour devenir viticulteur dans la belle région du Beaujolais. Il reprend en 1972 avec Renée et son fils Guy, le domaine du Château de Grand-Pré à Fleurie après avoir reçu des conseils de son père. En 1992, Guy et Annick prennent la succession du domaine et l'agrandissent en rachetant des parcelles fermières autour du château.
Par souci de l'environnement, la culture devient peu à peu plus respectueuse jusqu'à être certifiée biologique en 2012. La même année, c'est le fils de Guy et Annick, Yann, qui reprend l'affaire. 10 000 pieds sont plantés à l'hectare. Le travail à la vigne est alterné entre labour et enherbement naturel afin de favoriser la vie microbienne et d'inciter les vignes à puiser profondément les nutriments nécessaires pour résister à d'éventuels stress hydriques. Aujourd'hui le travail est réalisé en biodynamie.
Après des vendanges manuelles, les raisins matures sont triés avec rigueur. Les cuvées sont vinifiées avec les levures indigènes. La pureté du fruit est privilégiée. Voilà pourquoi le pompage n'est pas effectué, le fût neuf, le soufre et la chaptalisation bannis. L'ambition du domaine, qui porte aujourd'hui le nom de Yann Bertrand qui a remplacé le domaine des Bertrand, est d'obtenir des vins « vibrants ».


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Deux parcelles de deux hectares au total, aux sols d’arènes granitiques constituées principalement de sable sont à l’origine de cette cuvée. Agés de 45 à 70 ans, les vieux ceps de gamay y sont taillés en gobelet, dans la tradition beaujolaise, et travaillés en biodynamie depuis 2012. Les vendanges sont effectuées à la main, avec un tri sévère des baies à la vigne, et doivent rester entières pour la macération carbonique. Effectuée à des températures oscillant entre 10 et 12 degrés, elle dure une vingtaine de jours. Tout au long de la vinification, aucun intrant n’est utilisé, et ce sont les levures indigènes qui enclenchent la fermentation. L’élevage se poursuit huit mois à moitié en demi-muids de 600 litres, 25% en fûts de 300 litres et 25% en fûts de 225 litres, avant une maturation supplémentaire de 10 mois en bouteille. Le résultat est un vin gourmand, au nez porté par des notes de cerise et de violette, à la bouche digeste et élégante, à déguster dès maintenant ou à encaver une quinzaine d’années.