Louis Henry Denis Jadot créé sa propre maison en 1859, époque phare de l’essor du vignoble bourguignon et de sa structuration. Rapidement, il va développer une fructueuse activité de négoce avec les pays du Nord, sa famille étant originaire de Belgique. Son fils Louis-Jean-Baptiste prendra sa suite et développera le vignoble, son petit-fils Louis-Auguste favorisera l’export vers les pays anglo-saxons, dans l’après-guerre. En 1954, André Gagey rejoint l’entreprise familiale déjà florissante ; il en prend les rênes en 1962, à la mort prématurée de Louis-Auguste. En 1970 – une date qui marquera l’histoire de la maison – Jacques Lardière, alors tout jeune œnologue, fait son entrée en scène et va donner l’impulsion nécessaire à la maison.
En 1985, pour assurer la pérennité financière de l’entreprise, Madame Jadot décide de vendre à la famille de Rudy Kopf, l’importateur historique des vins de la maison aux Etats-Unis. Aujourd’hui, c’est Thomas Seiter qui dirige cette maison de renom, installée au coeur de Beaune, dans un hôtel particulier du 19e siècle. Outre le Château des Jacques à Moulin-à-Vent et le Domaine Ferret à Pouilly-Fuissé, la Maison Louis Jadot compte de nombreux vignobles ; au total, quelque 154 hectares de vignes en Côte d’Or, dans le Mâconnais et le Beaujolais. A elle seule, elle couvre la quasi-totalité des appellations bourguignonnes. Le consommateur obtiendra le plaisir qu'il recherche dans n'importe quelle gamme de prix... en retrouvant toujours la légendaire tête de Bacchus sur l'étiquette. Le domaine privilégie les méthodes de vinification traditionnelles : fermentations lentes et élevage long. Les désherbants chimiques y sont proscrits et les rendements y sont strictement limités.
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Ce climat de Corton est surtout planté de chardonnay, mais le domaine des Héritiers Louis Jadot y possède 1,54 hectare de pinot noir. La parcelle est orientée vers l’est-sud et permet aux pinots noirs, implantés sur un sol brun calcaire avec éboulis, d’atteindre une parfaite maturité. Ils sont alors récoltés à la main, triés minutieusement puis égrappés avant une macération de trois à quatre semaines, en cuves ouvertes. L’extraction est favorisée par un pigeage effectué deux fois par jours. L’élevage en fûts de chêne façonnés par la tonnellerie de la maison se poursuit pendant 18 mois, donnant naissance à un vin riche et puissant. Son nez ouvert distille des senteurs de fleurs fanées, d’épices et de terre humide, soulignées d’une nuance minérale ; puis évolue vers un palais opulent, dense, bien structuré aux tanins souples et élégants. Une touche saline en finale parachève cette cuvée d’exception, à déguster après une dizaine d’années de cave.