Fondé en 1850 par Jean-Marie Labruyère, ouvrier vigneron installé à Thorins, hameau de Romanèche Thorins, le domaine Labruyère est resté dans les mains de la même famille depuis sept générations. En 2008, c’est Edouard Labruyère qui prend en main ces dix hectares de vignes implantées sur l’appellation Moulin-à-Vent, l’un des crus les plus emblématiques du Beaujolais. Aux vignes originelles s’ajoutent, dans les années 2000, le Clos du Moulin à Vent, seul monopole de l’appellation qui s’étend au pied du moulin qui lui a donné son nom.
Les gamays, taillés en gobelet et plantés en haute densité déploient leurs racines sur des sols complexes de granit traversés de filon de quartz, donnant vie à des vins riches et structurés. La vinification à la « bourguignonne », avec égrappage et élevage en fûts, produit des vins suaves, aux tanins affirmés et taillés pour la garde. Voici l’un des domaines les plus emblématiques du Beaujolais, assurément.

S’étendant sur à peine 92 ares, le Clos est l’unique monopole de l’appellation Moulin-à-Vent. Situé juste en dessous du Moulin, symbole de ce cru du Beaujolais, il possède un sol de granit très dur sur lequel s’épanouissent de vieilles vignes de gamay presque septuagénaires, plantées en haute densité à 10 000 pieds par hectare. Les baies sont vendangées à la main, triées méticuleusement puis égrappées, avant une fermentation en cuves en béton. L’élevage se déroule en fûts de chêne dont la proportion de bois neuf atteint les 10% et en foudre de bois. Il est suivi de deux mois de maturation supplémentaires, en cuve béton.
Le vin obtenu charme d’emblée par sa robe profonde aux reflets violines. Le nez dévoile un bouquet complexe marqué par des arômes de cerise et de cassis, auxquels s’ajoutent des notes de menthe et de chocolat. La bouche, bien structurée par des tanins soyeux et un léger boisé, fait preuve d’une grande élégance. Voici un très beau gamay, qui pourra vieillir agilement une quinzaine d’années en cave.