Clarendon Hills a été fondé en 1989 par Roman Bratasiuk au cœur de la MacLaren Valley, à une quarantaine de kilomètres au sud d’Adélaïde. Biochimiste passionné par le vin, Roman Bratasiuk se lance sans formation vinicole dans l’élaboration de ses premières cuvées en dehors de ses heures de travail, armé seulement d’un sécateur, de seaux pour écraser les raisins et d’anciennes cuves ayant contenues du lait. Devant le succès rencontré, il achète du matériel et continue de se perfectionner, et en 1994, sa cuvée Astralis devient un succès mondial, reconnu par les plus grands dégustateurs. Son secret ? Une approche parcellaire, un travail entièrement manuel et de vieilles vignes non irriguées aux rendements minuscules implantées sur les sols variés de Mac Laren Vale. Il propose aujourd’hui dix-neuf cuvées, toutes en monocépages, de grenache, syrah, cabernet-sauvignon, merlot et mourvèdre, qu’il classifie selon un système de cru. Une approche bourguignonne pour ces vins australiens iconiques.

Une parcelle de quatre hectares de très vieilles vignes plantées en 1920 donne naissance à ce vin d’exception, qui porte bien son nom, tant il semble nous rapprocher des étoiles. Astralis est la meilleure parcelle du domaine, où des syrah préphylloxériques plongent leurs racines dans un sol caillouteux au sous-sol ferrugineux, sur une pente à 45 degrés orientée à l’est. Aucune irrigation, ni palissage pour ces vignes dont les rendements sont extrêmement limités, autour de 17 hl/ hectare. Le domaine ne produit donc qu’environ 500 caisses de ce nectar.
Pour le vigneron, l’objectif est de laisser ce patrimoine incomparable s’exprimer, en privilégiant une vinification peu interventionniste . Les baies, récoltées à la main, fermentent en cuve ouvertes avant un élevage du vin en fût de chêne français pendant 18 mois.
Le vin se présente dans une robe pourpre aux reflets violacés, puis dévoile une large palette aromatique, où se mêlent les arômes fruités et des notes plus évoluées. La myrtille, les mûres, le moka s’allient à une pointe de viande grillée et une touche caillouteuse. La bouche puissante, dense et concentrée déroule des tanins affinés puis s’allonge à l’infini. Une révélation.