Dans les années 1970, l’australien Robert O’Callaghan, issu d’une famille de viticulteurs et formé au domaine Seppelts à Rutherglen, achète une maison construite par des colons allemands en 1850, installée à l’écart de la commune de Tanunda, dans la Barossa Valley. Il y crée son domaine avec seulement deux hectares de vignes en propre, récupérant d’anciens équipements mis au rebut par d’autres vignerons, et faisant de ce style traditionnel sa marque de fabrique. La Basket Press Shiraz, dont les baies sont pressées dans un pressoir vertical en bois, est ainsi devenu un vin iconique. Un domaine qui semble sorti des années 1950, des vins faits mains, et un refus de la publicité, avec des cuvées vendues uniquement au domaine ou par correspondance à des clients fidèles sont la recette du succès de ce vigneron atypique, à rebours de la viticulture australienne. Le domaine propose une dizaine de vins rouges et blancs ainsi que des vins fortifiés, dont les raisins sont en partie sourcés auprès de viticulteurs partenaires.

Clin d’œil à un style populaire apprécié en Australie dans les années 50 et 60, cet assemblage de shiraz (= syrah australienne) et de cabernet sauvignon montre l’innovation des vignerons de l’île continent, qui ont su marier avec succès des cépages qui, traditionnellement, n’allaient pas ensemble. La syrah venant en effet de la vallée du Rhône et, le cabernet sauvignon, de Bordeaux.
Le nom du vin est une référence à une technique de taille de la vigne, hommage aux viticulteurs qui travaillent sans relâche dans les vignes dans la froideur de l’hiver pour réaliser cette étape indispensable qui marque le début du nouveau millésime. Fermentée en cuve ouverte et élevée en fûts de chênes français et américains, cette cuvée généreuse dévoile un nez porté par des notes de fruits rouges et noirs, mâtinés d’épices et de cèdre. La bouche ample et charnue est marquée par l’élevage sous bois et des tanins fermes qui laissent présager de longues années de garde.