C’est à Ladoix-Serrigny, à cheval sur la Côte de Beaune et la Côte de Nuits, que se situe le domaine Capitain-Gagnerot fondé au début du 19ème siècle, en 1802. Aujourd’hui géré par Pierre-François et Delphine, le domaine s’étend sur 16 hectares de vignes détenues « en propriété ». Là, pinot noir et chardonnay s’épanouissent au sein de terroirs variés. Le premier puise ses lettres de noblesse dans des sols d’argile et de calcaire mélangés à de l’argile profonde et, le second, dans des sols composés de marnes calcaires. Ceux-ci sont cultivés avec soin, selon des principes raisonnés et quelques principes empruntés à la biodynamie. Effectivement, les traitements naturels sont préférés afin d’obtenir une belle récolte, saine surtout. Des récoltes manuelles précèdent des vinifications précises. Le pinot noir fermente ainsi naturellement (grâce aux levures indigènes) dans des cuves ouvertes. Le vin qui en sort est élevé entre un an et 18 mois dans des fûts de chêne. Le chardonnay, lui, fermente en fûts, sous contrôle de température. Le vin réalisé est élevé environ 10 mois. Le taux de bois neuf est minutieusement contrôlé pour tous les vins (n’excédant pas les 10 mois) afin de laisser le fruit et le terroir s’exprimer.

Créée au début du 19ème siècle, la maison Capitain-Gagnerot se transmet un savoir-faire traditionnel au fil des génération. Aujourd’hui, Patrice Capitain et son fils Pierre-François s’attachent à une culture raisonnée du pinot noir qui compose uniquement cette cuvée. Et ce, afin de respecter l’identité du terroir exceptionnel d’origine. Ce cépage noble par excellence bénéficie ainsi de l’influence des sols de calcaire à entroque de l’ère du Bajocien ainsi que celle d’argile rouge brun, de terres grasses, notamment ferrugineuses, et de laves.
Après des vendanges manuelles et un tri minutieux, les raisins sont égrappés. Leur moût fermente ensuite près de deux semaines en cuve ouverte et la maison assure deux pigeages quotidien pendant ce laps de temps. Enfin, le vin est élevé en fûts de chêne entre 12 et 15 mois, suivant le millésime. Toujours dans cette optique de laisser le terroir s’exprimer, la proportion de bois neuf n’excède pas les 10%.
La dégustation nous révèle un vin à la robe rouge vermeil intense et profond. De celle-ci s’échappent des notes intenses de fruits noirs comme le cassis et la myrtille, de fleurs mauves (violette, rose séchée), d’épices douces (cannelle, clou de girofle, poivre blanc), et, avec le temps, de musc et d’humus. Ce bouquet aromatique introduit une bouche puissante structurée par des tanins bien affirmés. Vous pourrez garder ce flacon une dizaine, voire une quinzaine d’années en cave avant de le marier avec des mets de caractère.