Ce domaine phare de l'appellation Mâcon peut remonter jusqu'à l'an 910 pour retrouver les premières traces de culture de la vigne sur ce qui était à l'époque le Clos des Vignes du Maynes alors administré par les moines. Depuis, le clos n'a jamais connu de produit chimique.
Le domaine entre dans la famille Guillot en 1952, lorsque Pierre et Jeanne Guillot en font l'acquisition. Véritables précurseurs, ils ne cèdent pas aux sirènes de la révolution agricole et décident de travailler sans produit chimique, ni désherbant, ni insecticide, ni soufre… mais avec beaucoup de bon sens.
Leur fils, Alain Guillot, persuadé que cette méthode est la bonne, reprend le flambeau avec encore plus de ferveur puisqu'il deviendra le président de la Fédération Nationale de l'Agriculture Biologique (FNAB). Depuis 2001, c'est son fils Julien Guillot, qui en a repris les rennes. Il a notamment converti les 7ha du domaine en biodynamie.
Julien Guillot cultive aujourd'hui du pinot noir, du gamay, du chardonnay et de l'aligoté. Il essaye dès qu'il le peut d'introduire des pieds de vigne issus de sélection massale. Les méthodes de vinifications sont impeccables : utilisation des levures indigènes, du moins de soufre possible et filtration très légère.


En savoir plus sur le domaine

C’est en 2009 que cette cuvée à l’étiquette si originale, un rouge éclatant où l’on peut lire « Ultimatum Climat », a vu le jour. Et pour cause : elle a été réalisée par le domaine des Vignes du Maynes en collaboration avec le restaurant Noma à l’occasion de la COP 15 de 2009, qui se tenait à Copenhague. L’idée était de pouvoir sensibiliser les décideurs politiques aux enjeux climatiques à travers le vin qui, on le sait tous, est aussi l’un des témoins de l’accélération du changement climatique. Le domaine a décidé de maintenir la production de cette cuvée puisque le sujet toujours d’actualité à l’heure d’aujourd’hui.
Ce beaujolais rouge composé de gamay noir à jus blanc puise ses lettres de noblesse dans un sous-sol de granit typique de la région, composé de granit rose et noir sur deux mètres et d'argile sur un mètre. Il s'agit d'un sol filtrant qui permet de réserver suffisamment d'eau pour atténuer un éventuel stress hydrique lors des fortes chaleurs. Taillé en gobelet, le gamay voit ses rendements limités à 30 ou 40 hl par ha. Il est récolté à la main et est sévèrement trié sur table à la cuverie.
Là, le domaine procède à une macération carbonique de cinq jours avec les levures indigènes avant de vinifier le moût à la bourguignonne. Les jus de tire et de presse sont assemblés avant que ne s'achève la fermentation alcoolique, et donc avant la fermentation malolactique. Enfin, le vin est élevé entre 12 et 14 mois (en fonction de la qualité du millésime) en fûts et en cuves bois qui lui offriront une certaine structure. Le vin est enfin mis en bouteille sans soufre, sans collage et sans filtration préalable.
Vous pouvez garder cette cuvée gourmande jusqu’à 5 ans et même davantage selon son millésime.