Arnaud Ente, petit-fils de vigneron, est un vigneron confidentiel (mais plus pour longtemps !) qui cultive ses quatre hectares de vigne avec sa femme et son fils Pierre et seulement deux ouvriers viticoles. C’est par son épouse, Marie-Odile Ente, qu’il s’associe en 1990 à son beau-père sur son domaine actuel. Après une formation en viti-œnologie, il reprend ainsi le domaine en 1992. Il est à ses débuts conseillé notamment par un certain Jean-François Coche. Son remarquable travail a été salué car il a été élu « Homme de l'année » 2013 par le Guide Bettane et Desseauve.
Son travail reste extrêmement fidèle à la tradition bourguignonne. Ce n'est pas un hasard si ce vin a été choisi pour cette Master Class de prestige. Pour Michel Bettane, « Arnaud Ente est arrivé à une maîtrise de la viticulture et de la vinification qui fait que je pense que ce sont les vins les plus aboutis en matière d'équilibre d'ensemble, de travail, de toute la Bourgogne, et peut être même du monde entier en matière de chardonnay. C'est un talent exceptionnel. » On l'aura compris, Arnaud Ente est LE coup de coeur de Michel Bettane.
Dans les vignes le travail est traditionnel et le plus naturel possible: taille guyot-poussard pour préserver au mieux les flux de sève, labours limités, couverts végétaux, rendements maîtrisés, pas d’engrais de synthèse… Les raisins sont récoltés relativement précocement pour maximiser la tension des vins.
En cave, les pressurages sont longs et doux, les contenants en bois ont progressivement été abandonnés au profit wineglobe (bonbonnes en verre).
Les vins d’Arnaud Ente figurent aujourd’hui parmi les plus recherchés de Meursault, prisé pour leur équilibre, leur pureté et . Malheureusement, la production de ce domaine de moins de 4 hectares est très limitée et la demande pour ces vins est mondiale…

Si l'aligoté est un cépage qui a moins la cote que le chardonnay, il retrouve pourtant ses lettres de noblesse sous les mains d'Arnaud Ente. Le nez exhale ainsi des notes de citron bien mûr et des impressions salines. La bouche révèle cette même salinité, enrobée par un joli gras et de la richesse.