Le Château des Jacques, propriété depuis 1996 de la maison Louis Jadot, possède 69 hectares de vignoble, réparti en 6 appellations : Morgon, Chénas, Fleurie, Moulin-à-Vent, Beaujolais blanc et Bourgogne "Clos de Loyse". Ainsi, la maison Louis Jadot est devenue la première des grandes maisons bourguignonnes propriétaire d'un vignoble d'importance dans le Beaujolais, comme si elle souhaitait répondre au débat qui dure depuis Philippe le Hardi : un beaujolais est-il un bourgogne ?
Les méthodes de travail mises en place sont donc "à la bourguignonne". Les vendanges sont effectuées à la main sur tout le domaine, les rendements sont limités et aucun désherbant chimique n'est utilisé (les vignes sont cultivées en HVE, certaines en bio, biodynamie, géobiologie). Après avoir été transportés en petites caisses, les grappes sont triées puis très majoritairement égrappées, ce qui est rare pour la région. S'en suit une macération longue et sans extractions de tanins verts de rafles. qui dure entre trois semaines et un mois, pour une extraction douce et complète. La fermentation est issue des seules levures indigènes. Dans les chais, un élevage partiel en fûts neufs permet de ne pas imprimer au vin la marque du bois, mais seulement de permettre les échanges entre ces deux matières vivantes. Les vins de ce domaine présentent souvent un côté bourguignon et nécessitent parfois au moins 5 ans pour exprimer pleinement la complexité de leur terroir. Pour plus d'informations sur le domaine, lire notre article sur le blog iDealwine.

Direction le sud du village de Villié-Morgon, sur une parcelle acquise par le domaine une fois propriété de la maison Jadot. Celle-ci percevait en effet l'intérêt d'intégrer à son patrimoine un tel climat, l'un des plus beaux de son appellation et symbole des terroirs de diorite. Celle-ci apporte en effet un supplément de puissance au vin. A la dégustation, si celui-ci peut sembler un peu sévère dans sa jeunesse, il présente plus tard une bouche pleine et une jolie longueur. Un style qui peut faire penser au sud, notamment à la Vallée du Rhône mais sans aucune lourdeur. N'hésitez pas à l'attendre au moins 5 ou 10 ans, pour apprécier son élégance, sa belle sève et sa finale charnue.
Après des vendanges à la main en petites caissettes, les raisins parviennent à la cuverie pour être triés, égrappés et macérés pendant 3 semaines. Pigeages et remontages ponctuent la fermentation, issue des seules levures indigènes. Place ensuite ) un élevage de 10 mois dans des fûts de chêne du Nivernais, du Limousin et de l'Allier, neufs ou de deux vins.