Château Carbonnieux Cru Classé de Graves 1991

Présentation du lot

Château Carbonnieux Cru Classé de Graves 1991

La cuvée

Fort d'une longue histoire, le château carbonnieux blanc aurait séduit de tout temps par sa robe cristalline et sa palette aromatique si particulière. La légende raconte même qu'il se serait retrouvé sur la table d'un sultan ottoman au XVIIIème siècle sous le nom d'« eau minérale de Carbonnieux ». Les vignes poussent sur le célèbre terroir argilo-calcaire de graves garonnaises de Pessac-Léognan servant à produire probablement les meilleurs vins blancs secs du bordelais.
Si cela peut varier selon les millésimes, l'assemblage est traditionnellement de 70% de sauvignon et de 30% de sémillon. Les vendanges sont bien évidemment manuelles.
La fermentation a lieu dans des barriques ou des foudres avec 25% de bois neuf. L'élevage peut durer jusqu'à dix mois dans les mêmes contenants que pour la fermentation avec quelques bâtonnage pour apporter une mâche et une matière supplémentaire au vin.
A la dégustation, il offre des jolies notes citronnées ainsi que des fleurs blanches. Sa robe est jaune pâle avec quelques reflets verts dans sa jeunesse. La bouche est marquée par un gras délicieux et une matière ample. On retrouve les même arômes d'agrumes qu'au nez auxquels viennent s'ajouter des notes de noisettes grillées.
C'est un grand vin qui gagnera à vieillir une petite dizaine d'années. Pour l'accord mets-vins, il accompagnera à merveille un poisson cru ou cuisiné ou un fromage à pâte molle.

Le domaine Château Carbonnieux

Construit à la fin du XIVème siècle, vers 1380, le château Carbonnieux est l'un des crus les plus anciens du très vieux terroir des Graves, berceau des vins de Bordeaux. Il est établi sur les croupes silico-calcaires dominant la fraîche vallée de "l'Eau-Blanche", qui traverse la commune de Léognan.
C'est sur un vignoble en piètre état que la famille Perrin, déjà propriétaire de vignes en Algérie, jette son dévolu dans les années 1950. Ravagé par le phylloxera à la fin du XIXème siècle, le domaine souffre de la crise de sur-production chronique qui frappera l'ensemble du vignoble français jusqu'à la fin des années 1960. Inhabités depuis la première guerre mondiale, les bâtiments sont délabrés. En outre, l'hiver qui suit le rachat (1956) est l'un des plus froids du siècle, avec des températures qui frôlent les -20° ! Marc Perrin entreprend alors de redonner au domaine le lustre de sa plus belle période, qui remonte au XVIIème siècle. Le vignoble fait l'objet d'un programme de replantation complet.

Lors du classement des vins de Graves de 1959, le château est classé en rouge et en blanc. C'est l'un des 6 châteaux à être classé dans les deux couleurs. Les résultats se font réellement sentir à partir du début des années 1980, sous la houlette d'Antony Perrin, qui reprend les rênes à partir de 1982. Formidable visionnaire, il porte le cru à son plus haut niveau, en rouge comme en blanc. Il procède aussi au rachat d'autres domaines de l'appellation : Le Sartre, Tour-Léognan, Bois-Martin, Lafon-Menaut et Haut-Vigneu. Respecté de ses pairs, il participera à la création de l'appellation Pessac-Léognan en 1987. Depuis son décès en 2008, la relève est assurée par ses deux fils. Le château La Tour Léognan, vignoble voisin de Carbonnieux fut racheté en même temps par la famille Perrin et fut le second vin de la propriété avant la création de la Croix de Carbonnieux. Il en est désormais le troisième vin.

Caracteristiques détaillées