Le domaine Jayer-Gilles, situé à Magny les Villers en hautes-côtes-de-nuits, est dirigé depuis 1998 par Gilles Jayer, présent sur le domaine depuis 1985. Les vignes proviennent de la famille Gilles (mère de l'actuelle propriétaire) et suite au mariage avec monsieur Jayer (cousin du célèbre Henri Jayer), le domaine s'est nommé Gilles-Jayer avant de prendre son nom actuel Jayer-Gilles. Gilles représente la troisième génération de sa famille à la tête de l'exploitation familiale. Le vignoble s'étend sur 11 hectares principalement en hautes-côtes. Les élevages s'effectuent avec une forte proportion de fûts neufs, à la manière d'Henri Jayer d'ailleurs qui utilisait 100% de bois neuf. L'empreinte du bois n'est jamais trop marquée grâce à un choix extrêmment judicieux des tonneaux provenant des meilleurs tonneliers de France. Gilles Jayer est un vigneron particulièrement réputé en Bourgogne, un grand vinificateur. Ses vins dégagent une personnalité commune avec des arômes vraiment très fruités. La qualité des vins s'avère d'une régularité exemplaire et offre un grand potentiel de garde. Avec ses prix restés très raisonnables, c'est sans conteste l'une des excellentes signatures de la Côte de Nuits. Le domaine a été racheté par l'homme d'affaire suisse André Hoffmann à l'été 2017, tandis que Gilles Jayer est décédé en janvier 2018.

Composé à 70% de chardonnay et 30% de pinot blanc, ce vin profite d’un sol argilo-limoneux à la concentration calcaire importante, délivrant une belle acidité en bouche. C’est sur le lieu-dit « Les Vallerots », situé sur la commune de Magny-lès-Villers, que ces cépages sont cultivés en agriculture biologique.
Fermentation en fûts, c’est à l’étape de l’élevage que ce vin révèle une grande subtilité. 50 à 70% des jus sont élevés en fûts neufs uniquement et 30 à 50% en cuves en grès. Ce premier encuvage dure 15 mois et est suivi d'un ultime encuvage. A savoir, 6 mois en cuves, une fois le vin mis en masse, apportant ainsi une belle maturité aux arômes. La touche finale : aucun collage, un soutirage unique et une légère filtration avant l’embouteillage.
Ce procédé minutieux apporte au vin un profil aromatique mûr et confortable, présentant des notes de fruits à coque et de fruits à pulpe blanche. Quelques années de garde apporteront une touche de cire d’abeille savoureuse. L’acidité en bouche, révélatrice de la richesse du terroir, confère un relief plus que bienvenu en finale.