Antoine Lienhardt a repris en 2011 le domaine de son grand père Maurice qui était l’un des premiers viticulteurs de la région à mettre ses vins en bouteille. Le domaine s’étend sur 5,3 hectares autour du village de Comblanchien, renommé pour ses anciennes carrières de calcaire, en appellations Côtes-de-Nuits Villages, Nuits-Saint-Georges, Bourgogne blanc et Aligoté.
Pendant longtemps, l’essentiel de la production de Comblanchien était consommé par les carriers eux-mêmes, qui buvaient jusqu’à sept ou huit litres de vin par jours, ne permettant pas au village d’établir sa renommée au-delà de ses limites.
A sa reprise du domaine, Antoine Lienhardt, rejoint en 2017 par sa sœur Héloïse, a converti le domaine en bio, puis, plus récemment, à la biodynamie. Les vieilles vignes, septuagénaires pour certaines, plantées par son aïeul bénéficient donc d’aspersions de tisanes qui favorisent la vigueur des sols et la complexité aromatique des vins. Au chai, aucun intrant n’est utilisé. Il en résulte des vins gourmands et bien structurés qui méritent d’être suivis de près.

Cette cuvée assemble trois lieux dits aux climats relativement frais : « Les Poisets », au sud de l’appellation, « Les Charmois », situés dans le village, et «  Aux Athées » à la frontière de Vosne Romanée. Les vignes âgées de 50 à 85 ans sont cultivées en bio et en biodynamie, et leurs baies vendangées à la main vinifiées en vendange entière en cuves inox. Antoine Lienhardt pratique une approche peu interventionniste, et des extractions douces pour préserver le fruité du vin. L’élevage s’effectue en œuf béton pendant dix mois depuis 2019, les millésimes précédents étant élevés en barriques.
Il en découle un vin vibrant et équilibré, au bouquet expressif de fruits noirs, agrémenté d’une nuance sauvage et d’une pointe d’épices. La bouche, ronde, bien fraîche déploie une matière souple débouchant sur une finale réglissée. Un vin à déguster dans les dix ans, en accompagnement d’un bœuf aux carottes par exemple.